L’histoire du Cacao en Côte d’Ivoire

Le cacaoyer a été introduit de Gold Coast (actuel Ghana) en Côte d’Ivoire  vers la fin du xix° siècle.

Le français Arthur Verdier fut le premier à vraiment apporter de la valeur à la région d’Assinie (premier comptoir français en Côte d’Ivoire) à partir de 1870. Sous l’impulsion de Verdier, les premiers caféiers furent plantés en 1881 et la culture du cacao commença au même moment.

Les populations autochtones , tout d’abord réfractaires à cette culture qu’il ne connaissait pas, se sont mises à la pratiquer lorsqu’elles se sont aperçues des bénéfices qu’elles pouvaient en tirer. 

Peu à peu, la culture du cacaoyer s’implante en Côte d’Ivoire, et de l’Indénié et des Lagunes où elle s’est primitivement cantonnée, elle s’étend progressivement vers les régions du Centre et de l’Ouest.

Le cacoyer rencontre dans la zone sylvestre de la Côte d’Ivoire des conditions excellentes de développement.

A partir de 1912, la production cacaoyère de la Côte d’Ivoire s’accroît lentement, mais régulièrement. De 20.954 kilogrammes, à cette époque, elle passe à 420 tonnes à la fin de la guerre.

Mais c’est surtout à partir de 1926 que s’intensifie la production du cacao; qu’on en juge :

1926 …………………………………………………………………………….. 6.838 tonnes 

1927…………………………………………………………………………….. 9.751 tonnes

1928…………………………………………………………………………….. 14.493 tonnes

1929…………………………………………………………………………….. 16.515 tonnes

1930…………………………………………………………………………….. 22.329 tonnes

1931…………………………………………………………………………….. 19.894 tonnes

1932…………………………………………………………………………….. 25.776 tonnes

1933…………………………………………………………………………….. 30.914 tonnes

1934…………………………………………………………………………….. 41.572 tonnes

En 1936, la production du cacao en Côted’Ivoire a marqué un nouveau et sensible progrès. Les exportations se sont élevées à 49.765 tonnes contre 43.564 tonnes en 1935. 

Les principaux pays importateurs du cacao ont été en 1936 : 

La France, pour 25.089 tonnes 

Les Etats-Unis, pour 16.744 tonnes

Les Pays-Bas, pour 5.192 tonnes

Malgré les progrès rapides de la production du café et de  l’arachide, le cacao garde depuis quelques années le premier  rang parmi les productions de la Côted’Ivoire,comme en témoigne le tableau comparatif de la valeur des exportations (valeur mercurialisée) de ces trois produits, en 1936 : 

Cacao ……………………………………………………………….. 72.000.000  

Café …………………………………………………………………. 32.000.000

Arachides …………………………………………………………. 22.000.000

Les cours élevés pratiqués en fin d’année 1936 ont été un  précieux encouragement pour les planteurs indigènes qui  détiennent les 6/7″ des plantations (76.371 hectares contre 11.311 hectares de plantations européennes). Rien que dans le cercle de l’Indénié, le produit de la vente du cacao a rapporté aux seuls populaions autochtones, des ressources supérieures à cent millions d’anciens francs. 

Si l’on considère, par ailleurs, l’augmentation des superficies plantées et l’effort de rajeunissement des cacaoyères poursuivi depuis quelques années, il est permis d’espérer que la production augmentera encore en 1937. 

Les progrès sont déjà attestés par les exportations du  premier trimestre 1937. 

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